- EAN13
- 9782724686852
- Éditeur
- Presses de Sciences Po
- Date de publication
- 25/01/2007
- Collection
- Académique
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Critique politique du travail
Travailler à l'heure de la société des services
Isabelle Ferreras
Presses de Sciences Po
Académique
Pourquoi travaille-t-on ? Pour le salaire mais pas seulement. À partir d'une
enquête ethnographique réalisée auprès des caissières de supermarchés en
Belgique, Isabelle Ferreras montre que le travail inscrit les travailleurs
dans un espace public, et combien il est animé par une aspiration à la
justice. Contrairement à ce que l'on ne cesse de répéter sur la fin du travail
et la dépolitisation des travailleurs, elle démontre que le travail, à l'heure
de la flexibilité, est source de sens et d'engagement. Il est une expérience
de nature proprement politique. L'expérience du travail a changé : Dans une
société où 70% des emplois se trouvent dans les services, le rapport permanent
à la clientèle génère chez les employés des attentes accrues d'égalité et de
respect, en opposition radicale avec le régime d'interaction qui prévaut dans
l'entreprise, pétri d'inégalité et d'arbitraire. Au fond, par quel
enchantement les individus laisseraient-ils leur qualité de citoyen à la porte
de cet espace public qu'est l'entreprise ? Pourquoi le travail salarié
constituerait-il une limite au projet démocratique ? Ce livre aborde de front
ces questions-clés qui hantent les démocraties capitalistes. Il remet la
question du traval au-devant de la scène politique.
enquête ethnographique réalisée auprès des caissières de supermarchés en
Belgique, Isabelle Ferreras montre que le travail inscrit les travailleurs
dans un espace public, et combien il est animé par une aspiration à la
justice. Contrairement à ce que l'on ne cesse de répéter sur la fin du travail
et la dépolitisation des travailleurs, elle démontre que le travail, à l'heure
de la flexibilité, est source de sens et d'engagement. Il est une expérience
de nature proprement politique. L'expérience du travail a changé : Dans une
société où 70% des emplois se trouvent dans les services, le rapport permanent
à la clientèle génère chez les employés des attentes accrues d'égalité et de
respect, en opposition radicale avec le régime d'interaction qui prévaut dans
l'entreprise, pétri d'inégalité et d'arbitraire. Au fond, par quel
enchantement les individus laisseraient-ils leur qualité de citoyen à la porte
de cet espace public qu'est l'entreprise ? Pourquoi le travail salarié
constituerait-il une limite au projet démocratique ? Ce livre aborde de front
ces questions-clés qui hantent les démocraties capitalistes. Il remet la
question du traval au-devant de la scène politique.
S'identifier pour envoyer des commentaires.