Bondrée

Andrée A. Michaud

Rivages

  • Conseillé par (Libraire)
    13 novembre 2020

    La force de ce polar réside avant tout dans l'écriture sublime de l'auteur ! On y trouve une ambiance pesante et une enquête effroyable... A découvrir absolument !


  • Conseillé par (Libraire)
    8 novembre 2020

    A la frontière américano-canadienne, Bondrée et son lac accueillent chaque année des vacanciers. L'été 1967, l'équilibre de cette communauté est bouleversé. Une jeune fille est retrouvée morte dans l'épaisse forêt, un piège rouillé enserrant sa jambe. Une plongée dans les grands espaces nord-américains, entre ombre et lumière...
    Carole


  • Conseillé par
    6 mars 2019

    Été 1967. Boundary Pound fait le bonheur des vacanciers. Du soleil, un lac entouré d'une forêt profonde. Nature et farniente, chasse et pêche, confitures et barbecues. Ils s'appellent Duchamp ou McBain, Larue ou Latimer, viennent du Maine ou du Québec et partagent tous la douceur de vivre de ce lieu paradisiaque. Les femmes préparent des tartes, les enfants barbotent et les maris arrivent pour le week-end pour un repos bien mérité. Andrée est encore une enfant même si elle se donne des airs de grande et rêve de s'immiscer dans le duo formé par Zaza Mulligan et Sissi Morgan. Une blonde, l'autre rousse, deux gamines tout juste sorties de l'adolescence qui exhibent leurs longues jambes, chantent les Beatles à tue-tête, cigarettes fines au bec. Andrée les admire, les femmes leur jettent des regards réprobateurs et les hommes tentent de cacher la convoitise honteuse qu'elles allument dans leurs yeux. Rien de grave, rien de bien méchant. Mais tout bascule le jour où Zaza disparaît jusqu'à ce qu'un promeneur la retrouve dans les bois. Morte, la jambe coincée dans un piège à ours, elle s'est vidée de son sang. L'enquête menée par Stan Muchaud et son adjoint Jim Cusack conclut à un accident. Mais la quiétude de l'été a disparu avec Zaza. On s'inquiète, on organise des battues pour déloger les pièges, on déterre les histoires du passé. Celle de Pierre Landry, un déserteur qui voulait échapper à la Seconde Guerre mondiale et s'est réfugié dans les bois de Boundary. Un trappeur, un ermite, un sauvage, mort d'amour pour les beaux yeux d'une estivante qui ne l'aimait pas en retour. Son fantôme a-t-il tendu un piège à Zaza ? Quand une deuxième jeune fille disparaît, le doute n'est plus permis. Ce n'est pas un fantôme qui lui a rasé la tête et coupé la jambe...Michaud revient et cherche un meurtrier.

    Quel magnifique roman ! Grâce à sa plume alerte et sensuelle, sa langue colorée mixant anglais et français, Andrée Michaud nous emmène avec elle au bord de ce lac qui marque la frontière entre Canada et Maine, dans les petits chalets habités par les familles d'estivants, au cœur de la forêt profonde qui l'entoure et contribue au mystère des lieux. C'est dans ce décor bucolique qui invite au farniente ou à l'exploration de la nature qu'elle instille discrètement un parfum de drame. Malgré les enfants qui s'ébattent dans les eaux du lac, les femmes qui confectionnent à tour de bras tartes et confitures, les hommes bienheureux qui viennent goûter ici au repos du guerrier, il y a quelque chose de pourri à Boundary, une odeur de mort qui vient peut-être de la triste histoire de Peter Landry...

    À la suite de ses personnages si attachants, du flic surmené, hanté par une affaire non résolue et profondément humain, à la petite Andrée qui fait une entrée fracassante dans l'âge adulte, jusqu'à ces mères autoritaires et protectrices dignes représentantes de la bonne ménagère des années 60, on parcourt les sentiers de Boundary, on profite de la chaleur estival et puis on craint le pire, on cherche un coupable, on voit voler en éclat la douce langueur d'un dernier été au bord du lac.
    Bref, plus qu'un polar c'est un roman d'atmosphère, extrêmement bien écrit, aux personnages marquants, dans un décor dépaysant. Un coup de cœur.


  • 27 novembre 2018

    Entre lac et forêt, au cœur d'un Canada intime et sauvage à la fois, Bondrée se voit devenir le théâtre de disparitions et de meurtres atroces.

    Baigné par une atmosphère onirique retranscrite dans une langue singulièrement poétique, Bondrée s'inscrit bien au-delà du traditionnel roman policier.

    Une lecture envoûtante!


  • Conseillé par
    18 juillet 2018

    Bondrée c’est un lac à l’état sauvage à la frontière du Canada et des Etats-Unis.
    Pierre Landry, un trappeur y vit seul jusqu’à ce que des chalets se construisent et que toute une population s’y installe. Alors Landry disparaît et un jour on le retrouve pendu dans sa cabane.
    Bien des années plus tard, une jeune fille disparaît, puis une autre. C’est la panique dans toutes les familles.
    J’ai l’impression, en refermant le livre, de sortir du cinéma.
    Tout est visuel et parfaitement décrit, les lieux comme les personnages.
    L’écriture est parsemée d’expressions anglaises, traduites ou non, et ça lui donne un rythme et un charme fou.
    « Le vent, s’était-elle dit, wind on my knees, wind in the trees, sans se soucier davantage de l’origine de ce bruit au sein du silence. »
    « Des jumelles auraient-on dit… qui dévalaient la côte Croche en criant look Sissi, look ! Run Zaza, run !
    J’ai adoré aussi les noms : Zaza Mulligan et Sissi Morgan, qui reviennent comme un refrain.
    Les personnages sont beaux, comme Andrée, la fillette qui raconte une partie de l’histoire, comme l’inspecteur Michaud, qui prend son travail tellement à cœur.
    C’est vraiment une très belle fiction inspirée par de vrais décors, les lieux d’enfance de l’auteur.


  • Conseillé par
    29 octobre 2017

    Un polar dense et hypnotique

    C'est un monde entre deux mondes, coincé entre les Etats-Unis et le Canada. Un ensemble de collines boisées nommées d'après un lac - Boundary Pond, Bondrée pour les francophones – et dont les familles des deux pays font chaque été un coin de paradis. Voisins, conjoints, parents et enfants, chacun s'y réconcilie avec lui-même sans déranger l'autre. Cette année-là, la belle harmonie est brisée un soir où une jeune fille s'enfonce dans la forêt pour ne jamais en revenir. Jolie et délurée, shorts ultra-courts et chevelure de feu, toujours un air des Beatles ou de Procol Harum aux lèvres, Elizabeth Mulligan s'attirait des regards de travers. Mais de là à lui vouloir du mal...

    **Une vision d’horreur**

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