- EAN13
- 9782850350191
- ISBN
- 978-2-85035-019-1
- Éditeur
- L'atelier contemporain
- Date de publication
- 20/08/2020
- Nombre de pages
- 485
- Dimensions
- 20,5 x 16,5 x 3,4 cm
- Poids
- 780 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Il n’est pas anodin que la première question de l’entretien disposé par Christian Prigent en préambule de ses écrits sur la peinture soit la suivante : « Qu’appelez-vous “poésie” ? » Lui-même n’en cache pas la raison : « Je ne suis pas un critique d’art. Je regarde la peinture à partir de ce qui m’obsède : le langage poétique. C’est peut-être une façon de ne pas voir comme il faudrait. Mais c’est une façon de voir. Il y a des précédents. »
Loin cependant d’accumuler des analyses disparates, le livre les enserre dans une armature conceptuelle. Ce qui les apparente, c’est en effet cette même expérience qui fonde aux yeux de Christian Prigent l’identité de la poésie et de la peinture : celle d’un « désarroi » de la représentation, dans lequel la moindre forme se désigne elle-même comme insuffisante en regard du réel informe. Or cette expérience n’est pas uniquement un constat critique, elle est la sensation même dont l’auteur déclare partir lorsqu’il écrit : « Je crois que ce qui fait écrire, c’est la conscience à la fois douloureuse et jouissive de cette “différence” entre la polyphonie inaraisonnable de l’expérience et le monologue positivé et médiatisé. »
Ces essais sur la peinture ne sont donc en rien des à-côtés de l’œuvre, mais le révélateur du questionnement d’un écrivain pour qui, non moins que peinture et poésie, poésie et critique sont intimement liés.
Loin cependant d’accumuler des analyses disparates, le livre les enserre dans une armature conceptuelle. Ce qui les apparente, c’est en effet cette même expérience qui fonde aux yeux de Christian Prigent l’identité de la poésie et de la peinture : celle d’un « désarroi » de la représentation, dans lequel la moindre forme se désigne elle-même comme insuffisante en regard du réel informe. Or cette expérience n’est pas uniquement un constat critique, elle est la sensation même dont l’auteur déclare partir lorsqu’il écrit : « Je crois que ce qui fait écrire, c’est la conscience à la fois douloureuse et jouissive de cette “différence” entre la polyphonie inaraisonnable de l’expérience et le monologue positivé et médiatisé. »
Ces essais sur la peinture ne sont donc en rien des à-côtés de l’œuvre, mais le révélateur du questionnement d’un écrivain pour qui, non moins que peinture et poésie, poésie et critique sont intimement liés.
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