- EAN13
- 9782358722117
- ISBN
- 978-2-35872-211-7
- Éditeur
- La Fabrique
- Date de publication
- 05/03/2021
- Nombre de pages
- 127
- Dimensions
- 16,8 x 11,3 x 1,1 cm
- Poids
- 122 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Ce livre a été entrepris pour défendre Paris dont on dit aujourd’hui tant de mal – ville muséifiée, atone, embourgeoisée, etc. Le plus fort, c’est que ces propos ne sont pas tenus exclusivement par les ennemis habituels de Paris, ceux qui s’en tiennent à distance, qui ont peur de ses explosions périodiques. Mais ceux que Paris a abrités, éduqués, cultivés, ceux qui lui sont largement redevables de ce qu’ils sont devenus, ceux-là participent au dénigrement de leur ville nourricière. C’est peut-être qu’il y a une part justifiée dans cette façon de déboulonner Paris, de ruiner le mythe. Depuis les funestes années Pompidou le Paris populaire est grignoté, soit par des destructions (le Vel d’Hiv où avait lieu la grande kermesse populaire des Six Jours avec Édith Piaf et Marcel Cerdan, la place des Fêtes où les habitués de restaurants avaient encore leur rond de serviette en 1960, la rue Watt et ses alentours, chère aux situationnistes), soit plus insidieusement par une sorte de colonisation interne qui finit par pousser les premiers habitants, les indigènes, chassés par la hausse des loyers, à s’établir plus loin, à Saint-Denis s’ils ont de la chance, ou à Garges les Gonesse, à Goussainville ou dieu sait où.
Si le capitalisme continue à prospérer, le processus finira par vider Paris de tous ses pauvres et s’étendra à la première couronne où ils auront migré. Mais si nous sommes à la fin d’un cycle commencé avec Thermidor – bien des signes permettent de l’espérer – alors tout va redevenir possible, y compris le retour des exclus, des entassés, des méprisés. En attendant, il faut garder une main sur la ville, en connaître l’histoire et les détours pour que le moment venu elle puisse reprendre ses couleurs et sa gloire. Tel est l’objet de ce livre.
Il a un modèle : le "Tableau de Paris" de Louis- Sébastien Mercier, dont les derniers volumes furent publiés en 1788. Sans chercher à égaler cette œuvre admirable, je lui ai emprunté l’idée de textes courts, discontinus, sur des sujets variant d’une page à l’autre voire à l’intérieur de la même page. Je les ai peu retravaillés et les ai laissés dans l’ordre où ils ont été écrits.
Si le capitalisme continue à prospérer, le processus finira par vider Paris de tous ses pauvres et s’étendra à la première couronne où ils auront migré. Mais si nous sommes à la fin d’un cycle commencé avec Thermidor – bien des signes permettent de l’espérer – alors tout va redevenir possible, y compris le retour des exclus, des entassés, des méprisés. En attendant, il faut garder une main sur la ville, en connaître l’histoire et les détours pour que le moment venu elle puisse reprendre ses couleurs et sa gloire. Tel est l’objet de ce livre.
Il a un modèle : le "Tableau de Paris" de Louis- Sébastien Mercier, dont les derniers volumes furent publiés en 1788. Sans chercher à égaler cette œuvre admirable, je lui ai emprunté l’idée de textes courts, discontinus, sur des sujets variant d’une page à l’autre voire à l’intérieur de la même page. Je les ai peu retravaillés et les ai laissés dans l’ordre où ils ont été écrits.
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