Elizabeth P.

20,00
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22 novembre 2022

Un écrivain de 71 ans en panne d'inspiration se voit confier le script d'une série télé consacrée aux Rolling Stones.
Il vit une histoire d'amour avec sa belle-fille de cinquante ans sa cadette.
On a donc deux histoires.
Celle des Stones et celle d'un écrivain sur le déclin.
Il est pas mal question d'alcool, de drogue et de sexe.
L'écriture est intéressante même si j'ai trouvé le tout souvent brouillon.
J'ai failli arrêter ma lecture au début.
Je n'avais pas percuté que Simon Liberati est le mari d'Eva Ionesco.
Un ressenti en demi-teinte pour cette lecture.

20,00
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18 novembre 2022

Le 22 juin 1999, le mari de Brigitte Giraud meurt d'un accident de moto.
La veille, ils venaient d'acheter une maison.
Elle y vivra donc seule avec leur fils.
Vingt ans après, le quartier devant être remodelé, elle devra vendre la maison, leur maison .
L'occasion de revenir sur ce fameux jour du drame.
Et c'est la valse des « si ».
Si il n'avait pas pris cette moto, si je n'avais pas appelé ma mère, si il avait plu, si.... si.... si ….si......
Mais malgré tous ces si, les faits sont là et la douleur toujours forte.
Que dire de ce livre ?
C'est comme je le pensais les épanchements autobiographiques d'un auteur.
Étant frileuse sur ce genre de livres, je ne l'ai pas acheté, j'ai eu l'opportunité de l'emprunter.
Il est certain que le drame qui l'a frappée est très dur.
Je comprends qu'elle ait écrit ce livre, que vingt ans après la douleur est toujours là, et les questions aussi.
Je comprends que ce soit une forme de thérapie pour elle.
Ce que je comprends moins, c'est le choix du Goncourt.
Ce n'est pas ce livre que j'aurais choisi.
J'en ai lu d'autres parus cette année qui étaient plus complets et riches dans la trame de l'histoire, qui avaient une plus grande qualité d'écriture.
Celui-ci n'est pas mal écrit mais rien de remarquable pour autant.

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18 novembre 2022

En 1941, la famille Leopold doit quitter la France.
Ils sont juifs et leurs jours sont en danger.
Ils embarquent pour Casablanca.
Les parents, Lola, treize ans, et les deux jumeaux de onze ans.
Si les parents s'intègrent peu à la population, Lola, elle, adore arpenter les rues de Casablanca.
Elle se lie d'amitié avec une très jeune marocaine du quartier Bisbir où vivent les prostituées.
C'est un premier roman très réussi.
Le dépaysement y est, les odeurs et les couleurs.
Les personnages sont à la hauteur, bien cernés, bien décrits.
On prend plaisir à arpenter les rues de Casablanca avec Lola, craignant parfois un peu pour elle.
Ses deux frères ont une forte personnalité.
Le petit bémol serait que la rencontre et les liens entre Lola et Shéhérazade ne soient pas assez approfondis.
Ils sont juste effleurés, à deviner.
Mais en tout cas, belle ambiance, beaux personnages, belle histoire.
Clara Benador a une belle plume et j'espère qu'elle continuera à écrire.

21,50
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5 octobre 2022

En 1978, à Vérone, le père de Renato, qui a sept ans, est enlevé par les Brigades rouges.
Après deux mois, il est relâché mais se suicide quelques jours plus tard.
Onze ans après, Renato est interne dans un établissement réputé de Suisse.
Lui qui est passionné de théâtre tombe sous le charme du professeur Paolo Mantegazza.
Enchantement réciproque.
Or Mantegazza n'est autre qu'un organisateur des Brigades rouges qui, après avoir purgé sa peine, a changé d'identité.
Un jeu de confiance, méfiance, pardon, rancune va alors se jouer entre eux deux.
Encore un très beau roman de Metin Arditi.
Je suis une fois de plus tombée sous le charme de son écriture, de ses personnages, de l'histoire imaginée.
Renato et Paolo sont deux êtres magnifiques.
Les sentiments qui les habitent au cours de cette histoire nous mettent en émoi.
Comment pardonner ?
Comment ne pas pardonner ?
Faut-il laisser parler son cœur ou se tête ?
L'auteur nous prend au cœur de ces questions.
C'est vraiment de la belle littérature.

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30 septembre 2022

Après avoir lu l'an dernier « Et soudain la liberté », d'Evelyne Pisier et Caroline Laurent, je me souviens de mon admiration pour la vie d'Evelyne Pisier et de mon malaise, ayant ensuite entendu l'affaire Duhamel.
Si pour moi, ce fut un malaise, pour Caroline Laurent ce fut un cataclysme.
Une amitié très forte était née entre elle et Evelyne Pisier malgré leur différence d'âge.
Avec l'accord et la bienveillance de Mr Duhamel, elle avait terminé seule le livre après la mort de son amie.
Elle avait adopté cette famille comme une seconde famille.
Alors quand le 4 janvier 2001 elle apprend la nouvelle, la « catastrophe », son monde s'écroule.
C'est comme si Evelyne mourait une seconde fois.
Comme si leur amitié mourait
 Le monde autour de moi avait changé de visage de substance. Les nuits avaient disparu. Demeurait cette question : peut-on être complice de quelque chose qu'on ignore ? »

« L'amitié foudroyée, la confiance broyée »

« Comment écrire après ça ?
Et qui me lira encore après ça? »

« …. la confiance sabotée, je ne fais confiance à personne, surtout pas à moi-même, fleurs et couronnes sur le Sentiment, c'est fini pour moi, je suis tombée dans un trou............ »

C'est l'effondrement total.
Et comme je la comprends !
La trahison en amitié, peut-être plus, ou du moins autant qu'en amour , est une catastrophe dont on ne se remet pas.
Quand on a été trahi, il est quasiment impossible de redonner un jour sa confiance à quelqu'un.
Beaucoup de choses sont modifiées dans la vie de Caroline Laurent.
Au fil des mois elle tente de se reconstruire, de ré-appréhender sa vie.
Et même si quelque chose est brisé à tout jamais en elle, je lui souhaite de se réapproprier sa vie le mieux possible et de continuer à nous enchanter de sa sensibilité et de sa si belle écriture.