Nous étions les Mulvaney

Joyce Carol Oates

Le Livre de poche

  • Conseillé par
    5 octobre 2021

    vie de famille

    Dans la famille Mulvaney, je demande le père : entrepreneur prospère jusqu’au drame.

    Je demande la mère, Corinne : plutôt fantasque, entourée de ses enfants et de ses animaux. Aime chiner mais ne vend jamais son bric-à-brac.

    Le fils aîné Mike, champion de football américain au lycée, travaille un temps avec le père, puis disparaît.

    Le second, Patrick, surnommé Pinch, hyper intelligent qui ira à l’université Cornell.

    La fille, Marianne, presque reine du bal du lycée, hyper populaire mais à qui il arrive la pire des catastrophes. Part avec son chat Muffin puis aide les autres jusqu’à s’oublier elle-même.

    Le petit dernier, le narrateur Judd.

    Le récit tourne autour du viol de Marianne lors de la fête du lycée. Mais Marianne ne veut pas porter plainte. Le déshonneur s’installe sur la famille. Le père chasse sa fille qui attendra désespérément son retour en grâce.

    Ceci signe la fin du père.

    Un long, très long roman sur un non-dit qui brise une famille.

    Beaucoup de parenthèses pour des détails qui auraient pu être racontés autrement, de façon plus fluide dans le récit. Je vous avoue que j’ai fini par ne plus les lire.

    Une lecture intéressante, mais décidément trop longue.

    L’image que je retiendrai :

    Celle de la biche croisée en début et en fin de roman qui relève sa queue blanche quand elle part, comme pour mieux se faire repérer ?


  • Conseillé par
    14 septembre 2014

    Je diviserai ce roman en deux parties. J'ai beaucoup aimé la première moitié, la description de cette famille un peu givrée mais fort sympathique, avec ces parents dont tout enfant rêve, à la fois aimants mais aussi toujours prêts à faire un bon mot et à plaisanter. La façon dont Joyce Carol Oates dessine les cinq portraits des membres de la famille est fort réussie et on les trouve attachants. Et vient le point culminant du roman, à la fois dans la tension et dans sa réussite, celui où Corinne découvre ce qui est arrivé à sa fille (nous lecteurs sommes au courant dès le début), ne sait pas comment réagir, souffre pour son enfant, préférerais que ce soit une grippe.

    Et celle où elle l'annonce à Michael et la façon dont il réagit au début. C'est un moment émouvant et je pense qu'aucun parent ne peut rester insensible à cette partie du roman. Et le père pointe du doigt un dysfonctionnement intéressant de la justice quand la victime refuse de témoigner. Malheureusement, je trouve que le roman ne tient pas ses promesses jusqu'au bout et c'est peut-être juste que j'ai un problème avec les familles dysfonctionnelles. Mais je ne regrette pas d'avoir lu ce roman car je l'ai trouvé bien moins glauque que plusieurs des romans de l'auteure que j'avais lus précédemment et ceci malgré le thème. Je trouve juste qu'elle ne gère pas très bien les contre-coups du drame. Par contre, j'ai beaucoup aimé les pages sur la difficulté pour le plus jeune de se retrouver seul à la maison, après le départ des grands