L'Art de résister au malheur
EAN13
9782889600953
Éditeur
La Baconnière
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
anglais
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L'Art de résister au malheur

La Baconnière

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Ce court essai critique le radicalisme de la religion et de la science pour
s'engager sur la voie instable du scepticisme. Le monde des forts et des
puissants est celui de la vérité, de la certitude et d'une foi renouvelée. Le
monde des faibles est celui du doute, de l'observation et de la joie profonde
du lien à la nature. John Cowper Powys nous apprend dans cet essai à faire
partie des faibles. Faibles dans le sens qu'il y a plus grand intérêt à se
tourner vers les sensations profondes, héritées de générations et non
dépourvues de sentiments, que vers la vérité dogmatique qui assèche souvent
l'imagination. En passant en revue les rapports de l'humain à l'art, à la
nature et à la "manie de vérité", John Cowper Powys descelle petit à petit
l'édifice du Progrès ou de ce que l'on appellerait aujourd'hui la croissance.
"Car le secret universel de la réussite consiste à présumer que tout ce qui
est efficace, pratique et exploitable représente ce qu'il est convenu
d'appeler la vérité." John Cowper Powys (1872-1963) naît dans une famille de
onze enfants, dans le Derbyshire, au Royaume-Uni. Il est, par sa mère,
descendant du poète William Cowper, auquel son second prénom rend hommage.
Plusieurs de ses frères et sœurs feront également une carrière artistique
remarquée. Professeur, écrivain, critique et poète, il est aussi un excellent
orateur et organise plusieurs tournées de conférences en Angleterre et aux
États-Unis jusque dans les années 1930. Il publie dès 1915 de la poésie, puis
des nouvelles et des essais littéraires et de philosophie, mais c’est en 1929
qu’il connaît le succès critique et public avec Wolf Solent (traduction
française chez Gallimard) et la suite de ses « romans du Wessex ». On le
considère volontiers, pour son œuvre fictionnelle, comme un héritier de Thomas
Hardy. Après son déménagement dans le Pays de Galles, ses romans sont de plus
en plus habités par les paysages et le folklore gallois, dans lesquels il
s’immerge et qui lui inspirent des récits historiques remarqués. Engagé, il
entretient de nombreuses amitiés avec les figures littéraires et politique de
son temps, se définissant lui-même comme un anarchiste, anti-fasciste et anti-
staliniste. Il témoignera en faveur de James Joyce et de son Ulysse comme
expert littéraire dans le procès pour obscénité qui oppose en 1921 la Société
de suppression du vice de New York et The Little Review suite à la publication
d’un épisode comportant une scène d’onanisme. Il publie périodiquement depuis
A confession of Two Brothers en 1916 des essais de philosophie, qui abordent
sur un ton très personnel, loin de tout académisme, des sujets de sociétés
divers comme la sensualité, le bonheur, la moralité ou la culture. Il décrit
ce type de travail, en parlant de Philosophie de la solitude (1933), comme un
« petit manuel des diverses ruses mentales par lesquelles l'âme humaine peut
obtenir […] un bonheur relatif sous le fardeau normal du destin humain ». Ces
essais sont des best-sellers aux États-Unis et en Angleterre, souvent réédités
et traduits en plusieurs langues. John Cowper Powys sera nommé à trois
reprises pour le Prix Nobel de Littérature, qu’il ne remportera jamais.
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