Mes vies de A à Z
EAN13
9782351641859
ISBN
978-2-35164-185-9
Éditeur
Chiflet
Date de publication
Collection
Hors collection
Nombre de pages
287
Dimensions
22 x 15 x 2,3 cm
Poids
390 g
Langue
français
Code dewey
791.430233092
Fiches UNIMARC
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Mes vies de A à Z

De

Préface de

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Pierre Grimblat nous fait partager à travers ce répertoire amoureux ses plus belles rencontres : Audiard, Vian, Queneau, Gainsbourg, BirkinPierre Grimblat a eu 90 ans en juillet 2012. Cet autodidacte génial est l'homme qui a le plus marqué le monde de la publicité, du spectacle et du cinéma entre les années 50 et 2000. Producteur, réalisateur de plus 100 films publicitaires, d'une trentaine de longs métrages et de séries télévisées cultes comme L'Instit et Navarro, il nous fait partager à travers ce répertoire amoureux ses plus belles rencontres avec ceux et celles qui ont marqué sa vie pas- sionnante : Audiard, Vian, Queneau, Cocteau, Truffaut, Dard, Ronet « son frère », Gainsbourg et Birkin (dont il est à l'origine de la rencontre), Trenet, Bleustein-Blanchet, Mitterrand et bien d'autres dont ses innombrables conquêtes féminines au gré des ses cinq mariages. Ce livre préfacé par Gérard Mordillat est un hymne à la vie et surtout à l'humour qui ne l'a jamais quitté.




Extrait

Serge et Jane
Avril 68. Je cherche désespérément une partenaire pour Serge Gainsbourg dans mon film Slogan et je vais
à Londres car un de mes amis propose de me présenter de jeunes starlettes. Après plusieurs rencontres sans suc- cès je vois arriver une jeune femme avec un regard bleu de fauve, une mini minijupe et des ballerines. Elle me désigne en riant ses jambes, un peu torses il est vrai : « Si c'est vraiment nécessaire, je peux les faire opérer ». Délicieux français porté par une voix de chatte anglaise. [] Je ramène Jane à Paris. Gainsbourg se rend aux essais et, comme prévu, fait la gueule à cette fille venue de nulle part. Il fait encore plus la gueule quand je l'engage, et pendant la première semaine de tournage ne joue pas le jeu, bien au contraire. Tous les soirs, Jane vient pleurer dans mes bras : « Le salaud ! Le salaud ! Le salaud ! » On atteint péniblement la fin de cette première semaine détestable où je vois ma découverte fracasser sa sincérité juvénile contre l'impassibilité absente de Serge. [] Je les réunis : « Je vous invite à dîner tout
à l'heure chez Maxim's. Et tous les trois on va s'expliquer, sinon, on va dans le mur. À dix heures, on se retrouve là- bas, j'ai retenu une table tranquille » Évidemment, je n'y suis pas allé.
Le lundi matin, Jane et Serge sont arrivés au tournage la main dans la main pour les dix années suivantes. Et ils ont fait de Slogan un film d'amour devenu mythique.
Je suis réellement heureux d'avoir fait se rencontrer ce couple, même si Serge a toujours prétendu, sous le regard amusé de Jane, que je n'avais été qu'un « élément du destin » ! []
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