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    24 septembre 2011

    L'intrigue peine un peu à s'installer, les personnages principaux ne sont plus très jeunes et dégainent moins vite que les p'tits jeunots. Cependant, elle prend place sur fond de guerre d'Algérie, de France des années 60, celle dans laquelle des bidonvilles fleurissaient encore aux abords des villes. La ville ici s'appelle Arbase :

    "Arbase... Elle ressemblait à une ville, avait l'allure d'une ville, ses mouvements, ses odeurs, sa vie, mais ce n'était pas une ville. Elle n'avait pas de couleurs. Agitée, retournée, par les remous des guerres de décolonisation, minée par les manques de toutes sortes, cette caricature citadine m'a vu naître, grandir, traîner dans ses jardins de déchets et de pierrailles, évoluer avec elle.

    Elle possédait une mairie, une école, des commerces, un club de foot. Il lui manquait une âme pour l'unifier." (p.29)

    Antonin et son ami Alvaro, ex-flic dont il a demandé l'aide se retrouvent confrontés à des gens qui entendent bien laisser cette enquête au point mort. Des gros sous ont disparu pour on ne sait quel profit : sortir le mort du fossé dans lequel il a été retrouvé ne sent pas bon du tout.

    A franchement parler, je ne peux pas dire que je me sois vraiment laisser captiver par cette histoire : ni désagréable, ni emballante, j'avoue que je me suis un petit peu ennuyé. Et pourtant le contexte me plaisait bien. C'est sans doute la construction du roman qui m'a gêné : des flash-backs, des informations données au compte goutte, distillées parcimonieusement. Un puzzle un peu difficile à reconstituer : je n'ai jamais été bon à ce jeu, déjà les puzzles dix pièces lorsque mes enfants étaient petits, ça m'agaçait !

    L'écriture oscille entre classique et argot, phrases courtes plutôt, sans vraiment de chichis.

    J'aimais bien le titre pourtant, ce prénom désuet m'attirait. Dommage.