Librairie Coiffard ..

Conseillé par (Libraire)
4 septembre 2019

Conseillé par Frédérique et Lyonel

Pour son deuxième roman, Blandine Rinkel a choisi de s'inspirer cette fois de ses études parisiennes après son bac et sa vie en Loire Atlantique
La jeune provinciale arrive à Paris , grande ville effarante, violente , anonyme.
Où tout est possible , s'inventer ou se réinventer...
Elle va choisir de changer d'adresse, de milieu , de relations pour finir par changer d'identité
Voulant à la fois s'inclure et en même temps refusant ce jeu des conventions
Pour échapper à ce sentiment d'imposture constant , elle va trouver une piste , son amitié troublante avec une jeune fille solaire , et insaisissable.
C'est un roman d'émancipation, de construction d'une personnalité au moment où commencent les petits arrangements avec la vie...

Conseillé par (Libraire)
4 septembre 2019

Conseillé par Frédérique

A la lisière d'une forêt sombre et dangereuse , dans un territoire supposé amérindien, et objet de tous les fantasmes grandit Nita, qui rêve de partir et d’échapper à cet enfermement , enfermement des familles , comme enfermement des lieux.
Cette année là , s'installent près de chez eux la blonde et délicate Lucy, et son père grand amateur de la bible et de tir au fusil attaquée , blessée , violée dans la forêt ,et devenue mutique depuis, Lucy va devenir le point de départ de la rébellion, et de la recherche de revanche de Nita.
Dans ce monde patriarcal , où les hommes s'adjugent tous les droit, elle va se rapprocher, fascinée, des filles qui tiennent le bar du coin , dans un féminisme tour à tour violent ou maîtrisé et découvrir ce qu'elle est vraiment à ce moment de son adolescence et de ses métamorphoses, sa vitalité, son incandescence , ses peurs et sa rage.

Une écriture ciselée , un roman exalté , dur et brutal, mais poetique aussi, à la fois roman d'intrigue, nature-writing et initiation.
on y retrouve les themes de ses précédents romans (adolescence , disparition) , mais celui là a la force des grands espaces de la nature...
Une exploration de la féminité et de son rapport au monde aussi.

Conseillé par (Libraire)
20 août 2019

Conseillé par Lyonel, Célia, Rémy et Stéphanie

Voilà un roman en trompe l’oeil, composé avec grâce et grand style par Romane Lafore. Premier livre parfaitement réussi par cette jeune femme qui mêle intrigue sentimentale, réflexions sur la littérature et portraiture brillamment le monde de l’édition. C’est aussi des fragments d’un discours amoureux, un discours criblé de dialogues incisifs et de références savoureuses à la littérature italienne - Italo Svevo y côtoie Pier Paolo Pasolini. Avec pareil titre - Belle infidèle - on pense mettre les pieds dans une simple histoire adultérine…on est loin du compte. Les belles infidèles sont des traductions libres, relâchées au service du prestige supposé d’une langue; ainsi les traductions des textes d’Edgar Allan Poe par Charles Baudelaire mettent en valeur, avant tout, la langue française. On insiste sur l’âme d’un texte plutôt que sur ses règles grammaticales. Julien Sauvage, le personnage central de ce livre, est traducteur. Jeune homme perdu entre un trop grand dilettantisme et un manque d’ambition sévère, il se voit proposer une traduction d’un futur succès littéraire, Rebus. Une proposition en or; pourtant, Julien désire écrire son premier livre pour oublier son instigatrice - une jeune franco-italienne, Laura. Cette passion amoureuse va s’investir insidieusement dans son travail de traduction. Et si Rebus, ce roman écrit par un jeune alter ego italien, Agostino Leonelli, s’inspirait directement de la vie de Julien Sauvage? Ainsi débute un récit haletant et mystérieux, signes d’un très grand premier roman.

Conseillé par (Libraire)
26 juin 2019

Conseillé par Caroline

Capucine Flutzut est une petite fille malicieuse et, à l'école, c'est la championne des punitions. Dans "Chasseuse de boa", Capucine et sa bande de copains ont une terrible mission à accomplir : faire sortir leur maîtresse du ventre d'un boa géant. Pour cela rien de plus simple, mais néanmoins imaginatif, que de lui sauter sur le ventre, de le faire bâiller ou de lui concocter la pire recette de soupe du monde pour le faire vomir. Quelle sera la bonne solution pour faire sortir la maîtresse?

Dans "Dompteuse de gorille", pour échapper à un problème de maths, une camarade de classe de Capucine s'enfuit avec un jeune gorille qui est soudain entré dans la classe.

Ni une ni deux, Capucine et ses camarades se lancent à leur poursuite. Une série décalée qui ne manque pas d'humour avec des illustrations inspirées et inspirantes.

© Page des Libraires N°196 - Été 2019

Conseillé par (Libraire)
26 juin 2019

Conseillé par Lyonel

Privées du regard, ces confidences deviennent autres. Bruit des émotions, détonation du secret et bruissements de chevelures.
Marie Nimier a recueilli la voix des autres, les yeux bandés, dans un appartement où deux chaises se partagent l'endroit avec un philodendron de haute taille. Dans ce lieu, les voix récoltées sont des incarnations.
Marie Nimier restitue avec précision leur force ou leur faiblesse. La romancière n'a pas son pareil pour reformuler ces histoires à bout de souffle, dans un style chaleureux et tranchant à la fois. On n'échappe pas aux confessions malaxant l'innommable et la clarté. C'est encore des rencontres entre une volonté de tout dire et une autre de recevoir, minutieuse. Cela crée des tensions, cela illumine l'absurde de certaines aventures.
"Nevers", "La gifle", "Les bouts de savon" ou encore "Le chemin du rêve", autant de noms de chapitre, autant d'évanescence poétique. Ces fragments de vérités chiffonnées ou de mensonges éventés forment un ensemble fascinant et rend cette lecture remarquable.

© Page des Libraires N°196 - Été 2019