Ah ! Qu’il est bon de rire et de lire autour de la nourriture en ces temps un peu doux-amer !
Ce roman se déroule dans la banlieue de Tokyo où trois dames d’un âge avancé tiennent une cantine. Ces trois-là ont des caractères bien trempés et des vies intimes pleines de secrets qu’elles dévoileront peut-être, ou pas, les unes aux autres.
C’est un livre absolument délicieux, plein de vie, de mélancolie, de découvertes aussi car on y apprend beaucoup de choses sur la préparation de mets japonais tous plus alléchants les uns que les autres !
Un livre qui fait du bien, intelligent, curieux et plein de malice !

Charlotte

Larry Tremblay raconte l'histoire d'amour sulfureuse entre Francis Bacon, peintre adulé, internationalement reconnu, et un "petit voleur inexpérimenté".
De leur rencontre, une nuit, dans son atelier, à la mort de l'amant, l'auteur fait se confier Bacon, son adolescence meurtrie par l'omnipotence d'un père violent, la peinture, comme seule remède à sa déliquescence morale et son désir de sublimer l'Homme à travers sa mise a nue totale.

Les phrases de Larry Tremblay sont courtes, sèches, minimalistes ; la poésie qui s'en dégage est charnelle, crue. Le texte, nu, nous transperce, ou poisse et s'agrippe au cerveau, fait gamberger, ressasser. C'est une lecture dont on ressort essoré, déstabilisé. On y replonge, encore.

L'auteur réussi le pari de s'effacer intégralement et de ne nous faire sentir qu'une voix, celle de Bacon. Jusqu'au bout, tendu à l'extrême.

Pierre

Dimitri Bortnikov fût en février 2020 notre premier auteur en résidence. En raison du covid la résidence de 3 mois qu'il devait effectuer à Nantes grâce à La vie devant soi s'était arrêtée au bout d'un mois et demi, qu'à cela ne tienne Dimitri avait quand même eu le temps d'écrire !

"Avec son écriture forte, poétique et imagée, Bortnikov, nous conte un destin beau et cruel...magnifique !"

Avec Malice et bonhommie, Jaenada dresse un portrait des années 60.

Une enquête formidable, un roman sur lequel plane les figures de Modiano ou Simenon.

Magnifique !

Etienne

Récit initiatique dans un environnement de fantaisie urbaine, l'ouvrage s'inscrit dans la lignée des grands titres du genre. Robin Hobb et son Assassin royale, J.R.R. Martin pour Game of Thrones ou encore Gagner la Guerre, de Jean-Philippe Jaworski.
Avec ce premier roman, Guillaume Chamanadjian nous livre une introduction extrêmement prometteuse au projet éditorial lancé avec Claire Duvivier, autrice multi-primée pour le très beau Un Long voyage. Le Sang de la cité est en effet le premier volume d'une double trilogie opposant deux grandes cités (Sienne et Amsterdam paraît-il, dans notre monde) écrite à deux fois deux mains et qui paraîtra au rythme de 2 titres par an, constituant ainsi le cycle de la Tour de Garde.
Deux styles d'écriture, pour deux environnements très différents avec au cœur de ces intrigues très politiques, la cité – du Nord, du Sud – cœur bouillonnant au rythme des aspirations des puissants et de ceux qu'ils dominent.

Un titre de fantasy de grande qualité !